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LES FONDS NÉGOCIÉS EN BOURSE (FNB)


Fonds négociés en Bourse (FNB)

Les FNB connaissent une popularité grandissante au Canada, les ventes nettes pour ce type de produit ayant représenté le tiers de celles de l'ensemble de l'industrie des fonds d'investissement en 2016. À ce jour, l'actif sous gestion dans les FNB totalise approximativement 120 milliards de dollars au Canada, soit près de 10% de celui dans les fonds d'investissement traditionnels.

Tout comme les fonds communs de placement, les FNB sont des placements constitués de la mise en commun de l'épargne de nombreux investisseurs, investie dans différents types de titres tels que des actions et des obligations. Par contre, les parts sont négociées directement sur le marché boursier au lieu d'être achetées et vendues par l'intermédiaire du fonds à leur valeur liquidative à une date donnée.

L'engouement envers les FNB, qui se manifeste davantage du côté des générations X et Y, peut s'expliquer notamment par la performance remarquable des principaux indices de référence au cours des dernières années, en particulier par celle du S&P 500, et par des frais de gestion habituellement inférieurs à ceux des fonds communs de placement. De manière générale, les FNB cherchent à reproduire le comportement de l'indice visé en tendant à se composer des mêmes titres que celui-ci, et ce, dans les mêmes proportions. C'est ce style d'investissement passif qui explique le coût moindre qui leur est associé. Au contraire, la gestion active est plus coûteuse, car elle implique un travail de recherche et d'analyse afin de déterminer les titres à intégrer au portefeuille.

Malgré l'attrait que les FNB puissent représenter de prime abord, quelques nuances méritent d'être apportées.

Tout d'abord, les FNB présentent un risque de liquidité du fait qu'ils se transigent sur le marché boursier, de sorte qu'il n'est pas garanti que le porteur de parts arrivera à trouver preneur lorsqu'il souhaitera s'en départir. On comprend que ce risque pourrait être accentué advenant une crise boursière.

Ensuite, nous l'avons dit, de manière générale, les FNB cherchent à reproduire la performance d'un indice. Les fonds qui sont gérés activement ont quant à eux le potentiel de surpasser la performance de l'indice et ainsi de générer une plus-value réelle pour les investisseurs, autant en termes de rendement qu'en termes de gestion du risque. En effet, le rendement net des fonds dont la portion active est la plus forte serait supérieur à celui de l'indice de 3.64% par année. Il faut être prudent cependant, car environ 40% seulement de la part des actifs de fonds communs de placement est gérée activement. En ce sens, nous croyons à la minimisation des frais de gestion, mais pas à tout prix. Pour nous, il s'agit d'un facteur parmi d'autres à considérer dans l'élaboration et le suivi d'un portefeuille.

Enfin, il faut mentionner que les FNB sont offerts via des plateformes à honoraires, où le conseiller est rémunéré pour s'occuper du compte du client. Les frais liés à la gestion du portefeuille comprennent donc les frais de gestion propres au FNB, plus les honoraires de service-conseil. Ainsi, il est facile d'imaginer que les FNB puissent devenir la solution toute indiquée − mais pas nécessairement appropriée − pour parvenir à réduire l'ensemble des frais liés à la gestion du portefeuille, sans toutefois comporter l'effort de bâtir des portefeuilles qui soient en mesure d'apporter une valeur ajoutée aux clients.

En définitive, nous croyons que les FNB peuvent dans certains cas où cela serait approprié être intégrés en complément dans des portefeuilles constitués de fonds gérés activement et judicieusement sélectionnés et équilibrés les uns avec les autres.

Sources :

Bérubé, Gérard (2017, 18 mars). « La gestion active mise à mal », Le Devoir, section Finances personnelles. Récupéré de http://www.ledevoir.com/economie/finances-personnelles/494254/vos-finances.

Cremers, M. et al. (2013). « The mutual fund industry worldwide: explicit and closet indexing, fees, and performance », Social Science Research Network.

CSI (2014). Fonds d'investissement au Canada, Toronto.

Gagnon, Jean (2016, 15 novembre). « Un produit financier qui n'est pas sans risque », La Presse, section Affaires. Récupéré de http://affaires.lapresse.ca/portfolio/201611/15/01-5041534-un-produit-financier-qui-nest-pas-sans-risque.php.

Petajisto, A. (2013). « Active Share and Mutual Fund Performance », Financial Analysts Journal, vol. 60, no 4, p. 73-93.

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